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Bérénice Cartier-Cadéron l L’athlétisme en héritage

Investie en tant que bénévole dans le club l’Espérance sportive de Stains (Seine-Saint-Denis) et dans la Commission fédérale des activités athlétiques, Bérénice Cartier-Cadéron a intégré, le 22 octobre dernier, la première promotion du « Club des 300 », un dispositif mis en place par le CNOSF afin d'accompagner des femmes aux fonctions de dirigeantes dans le mouvement sportif et atteindre la parité dans les instances. Une belle reconnaissance pour cette enfant, dans tous les sens du terme, de l’athlétisme FSGT.

Bérénice Cartier-Cadéron lors du Fédéral de cross-country FSGT de 2007… © Hervé Cadéron

Quand on la questionne sur son rapport à l’athlétisme FSGT, Bérénice Cartier-Cadéron, bénévole au sein de l’Espérance sportive de Stains (ou ESS, en Seine-Saint-Denis) et de la Commission fédérale des activités athlétiques (CFAA), s’amuse à répondre que, pour elle, il s’agit d’une « véritable affaire de famille ».


Il faut dire que le parcours de cette coureuse à pied de 33 ans s’est réellement effectué par filiation ! Au moment de sa naissance, ses « parents étaient déjà responsables de l’athlétisme dans le club de l’Espérance sportive de Stains et son père a commencé à s’investir auprès de la Commission fédérale des activités athlétiques quand elle était adolescente », explique Chantal Schneider-Besson de la CFAA.

« Avec son frère Nicolas, Bérénice a donc pratiqué l’athlé dès les plus petites catégories d’âge. Elle a dû fouler tous les terrains de cross et de piste depuis qu’elle marche sur ses deux jambes. »

De quoi tracer tout droit son avenir vers l’athlétisme populaire ? « Baigner dans une telle ambiance, dans une telle imprégnation, peut, soit vous rebuter, soit naturellement vous conduire dans l‘engagement au sein de la vie associative militante », indique Chantal. Pour Bérénice Cartier-Cadéron, ce sera, vous l’aurez compris, la seconde option !


En effet, la jeune femme va progressivement grimper les échelons au sein de l’athlétisme de la Fédération. « En plus de ma pratique sportive, je me suis mis à entraîner les petits de l’Espérance », relate-t-elle.

« Parallèlement, j’ai rejoint la direction du club et je suis dorénavant sa secrétaire. Enfin, j’ai intégré la Commission fédérale des activités athlétiques il y a six ans et je coordonne désormais la structure au côté de Chantal Schneider-Besson. »

In-con-tour-na-ble !

Aux yeux de tou·tes, Bérénice Cartier-Cadéron sait rendre communicatif, voire contagieux, son amour de l’athlétisme version FSGT, un athlétisme ouvert au plus grand nombre et qui laisse une place importante à l’innovation.


Devenue membre de l’Espérance sportive de Stains grâce à elle, Virginie Tadount confirme cette force et cet enthousiasme mobilisateur : « Pour moi, l'athlétisme, c’était un peu trop tard dans ma vie. J’avais déjà deux enfants. Mais ma fille était inscrite au club et c’est comme cela que j’ai rencontré Bérénice. Elle a grandement contribué au fait que j’ai pu reprendre le sport et participer à la vie de l’association. »


À l’ESS, Virginie découvre le rôle « multi-casquettes » de celle qui, dans la vie de tous les jours, travaille en tant que juriste (en marché public) à l’Institut national du sport, de l'expertise et de la performance. « Bérénice entraîne les enfants, conseille les parents, supervise les activités et les compétitions », liste-t-elle.

« Elle est incontournable et, ensemble, nous avons organisé un voyage au Japon pour emmener une vingtaine de jeunes du club à la course de la paix Hiroshima-Nagasaki qui est organisée par la Shintairen [consœur de la FSGT au Japon qui a notamment été présentée dans le Sport et plein air de novembre 2022]. »

Mariée à Ronand, un autre féru d’athlétisme qu’elle a rencontré sur les stades, et maman d’un petit Gabryel (3 ans) qui est adhérent de l’Espérance depuis sa naissance, Bérénice Cartier-Cadéron est officiellement devenue, avec beaucoup de fierté, une des lauréates de la première promotion du « Club des 300 » en octobre dernier.


Imaginé par le Comité national olympique et sportif français pour « atteindre l’objectif de parité réelle au sein des instances de gouvernance du mouvement sportif », ce dispositif a pour vocation « d'accompagner des femmes aux fonctions de dirigeantes » via des « sessions en e-learning et en distanciel » et des « temps de rassemblement et de mise en réseau ». Le tout dans un « esprit de promotion et une convivialité nécessaire à la réussite de cette action ».


Selon Chantal Schneider-Besson, il s’agit « d’une superbe reconnaissance » pour cette militante de l'athlé pop'.

« C’est une opportunité d’être entourée de toutes ces femmes, de savoir ce qu’ailleurs, dans d’autres fédérations, elles arrivent à accomplir. Et montrer ce que l’on fait à la FSGT ! »
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