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Pratiques partagées I Première formation d’animateur·rices FSGT !

À l’occasion de son 90e anniversaire, la FSGT a imaginé un projet de développement autour d’initiatives ayant vocation à profiter au plus grand nombre. La première d’entre elles est une formation d’animateur·rices en pratiques partagées handi-valides. Une partie de cette formation s’est déroulée début février à Paris, et Sport et plein air était bien évidemment présent pour y assister…   

© Leo Kekemenis 

Hébergeant habituellement des entraînements et des compétitions de handball, de basket ou encore de badminton, le gymnase Hautpoul, situé dans le 19e arrondissement de Paris, accueille un tout autre événement ce dimanche 11 février… En effet, c’est ici que la FSGT organise une partie de sa première formation d’animateur·rices en pratiques partagées handi-valides !  

« Activités physiques et sportives mêlant des personnes en situation de handicap et des personnes valides, les pratiques partagées sont de plus en plus populaires dans la fédération, et on recense déjà une centaine de clubs en proposant », indique Lucie Doyen, une des pilotes de l’espace fédéral thématique (EFT) dédié à ce sujet et pilote de cette belle initiative.

« Néanmoins, nombreuses sont les associations à ne pas oser se lancer dans cette aventure parce qu’elles appréhendent de se retrouver face à un public en situation de handicap. »   

« Notre but est donc de donner des clés à leurs animateurs pour qu’ils puissent accueillir, dans les meilleures conditions possibles, des sportifs non-valides », enchaîne William Canot, un des formateurs du jour.

« C’est grâce à cela que les pratiques partagées pourront connaître un véritable essor à la FSGT. »   

Faisant partie du projet de développement de la fédération dans le cadre de son 90e anniversaire et conçue en collaboration avec le domaine de la politique de formation, et en appui sur les contenus du comité de Seine-Saint-Denis, l’initiative se déroule en plusieurs temps. « Le premier a eu lieu en distanciel, à travers des visioconférences et des tests de connaissance, entre le 22 janvier et le 8 février derniers », détaille Lucie Doyen.

« Se tenant en présentiel, le deuxième a, quant à lui, débuté hier, et se poursuit aujourd’hui. »  

 

Des visages souriants…   

 

Ce dimanche, près d’une vingtaine de stagiaires sont donc présent·es dès 10h au gymnase Hautpoul. Venant de toute la France, ces animateurs et animatrices mettent déjà en place des pratiques partagées handi-valides dans des clubs FSGT. « Nous souhaitions effectivement que les participant·es à cette première formation aient de l’expérience dans ce domaine », précise Lucie Doyen.   

Après un petit-déjeuner animé par des discussions sur la journée de la veille et un échauffement collectif, stagiaires et formateur·rices se lancent dans la construction d’ateliers de pratiques partagées. « Certains s’appuient naturellement sur les disciplines qu’ils proposent dans leurs clubs, mais il s’agit bien d’une formation multi-activités », rappelle William Canot en déambulant entre les groupes qui se sont formés.

« Le but est donc de mutualiser les idées et l’expérience de chacun afin d’arriver au meilleur résultat possible. »  

Une fois la pause déjeuner terminée, plusieurs adultes en situation de handicap arrivent à l’espace sportif. Issu·es d’établissements spécialisés partenaires de l’événement et possédant différents troubles (moteurs et mentaux par exemple), ces hommes et femmes sont invité·es à prendre part aux séances imaginées le matin par les participant·es à la formation. « Ainsi, ils et elles nous permettront de voir si ces dernières conviennent au plus grand nombre et si on y prend du plaisir », assure William Canot.  

Bonne nouvelle ; cela a bien été le cas ! Durant tout l’après-midi, des éclats de rire ont résonné dans le gymnase Hautpoul, et chaque personne en situation de handicap a su trouver sa place dans les quatre ateliers organisés (jeux d’opposition, jeux de ballon, jeux de force et expression corporelle). Le tout, bien sûr, sous les yeux attentifs de formateurs et formatrices n’hésitant pas à intervenir pour aider les stagiaires à améliorer leurs contenus.   

 

… puis le bilan !   

 

Après une ultime animation collective, vient l’heure du goûter et surtout celle du bilan ! Le premier retour est celui d’une éducatrice d’un établissement spécialisé qui accompagnait plusieurs adultes en situation de handicap cet après-midi. « Si nos résidents aiment beaucoup faire du sport, ils ne pratiquent jamais avec des valides », témoigne-t-elle.

« Ces séances partagées était donc une nouveauté pour eux, et ils ont adoré ce moment d’inclusion… »  

Coordonnateur du pôle des activités et culture sportive internationales de la FSGT, Thomas Valle indique, lui, avoir été « stupéfait de voir autant de sourires pendant les ateliers. Il faut saluer l’excellent travail réalisé par l’EFT pratiques partagées handi-valides pour mener à bien cette première formation, qui fait partie d’un véritable projet sociétal. » Également présente ce dimanche, Cécile Bossavie, conseillère d’arrondissement déléguée auprès de la mairie du 19e arrondissement de Paris, va dans le même sens :

« L’handiphobie existe, et il faut la combattre ! En multipliant le nombre d’animateurs capables d’accueillir des personnes en situation de handicap dans les associations, des initiatives comme celle d’aujourd’hui nous permettront justement de gagner. »

« Il y a toujours des choses que l’on peut améliorer, mais c’était une superbe expérience », soutiennent enfin Marie Lee et Élise Henault, les deux chargées de développement du domaine de la politique de formation.   

De leur côté, les stagiaires semblent aussi satisfaits… « Tout s’est très bien passé », confirme Jean-François Wust, membre du Galaxy gym Épinal, club des Vosges comptant des pratiquant·es non-valides dans ses rangs.

« Le public présent a apprécié les séances à la pédagogie adaptée que nous avons mis en place, et cela nous a ravi. En outre, rencontrer des éducateurs issus d’autres disciplines était très intéressant. Car c’est le partage de connaissance qui nous fait avancer et la mutualisation des différences qui construit le ciment de la citoyenneté. »   

S’il se montre évidemment ravi par le bon déroulement de ce week-end, l’espace fédéral pratiques partagées handi-valides prévient : la formation n’est pas terminée. « En effet, pour obtenir leurs diplômes, les stagiaires doivent encore effectuer un stage pratique et présenter un dossier devant un jury à son issue », note Lucie Doyen.

« Une fois cette ultime étape terminée, nous pourrons nous concentrer sur les futures sessions. Le prochain objectif est d’identifier des formateurs susceptibles de reproduire cet événement dans tous les comités FSGT et, ainsi, continuer à développer les pratiques partagées et le sport pour tous. » 

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