top of page

Île-de-France l Nouveau départ pour les échecs FSGT !

En difficulté depuis quelques années, les échecs FSGT relancent leur développement en Île-de-France. Tout cela grâce au travail de sa Commission régionale et de ses clubs. Et s’il reste encore beaucoup à faire, les acteurs et les actrices de cette activité possèdent plein de bonnes idées…

Le 6 janvier dernier, une dizaine de joueurs d’échecs FSGT se sont retrouvé·es dans le Val-de-Marne pour un Championnat régional. © Merlin Dauget

Le 6 janvier dernier, une dizaine de membres de clubs d’échecs FSGT d’Île-de-France (IDF) se sont retrouvé·es à Alfortville (Val-de-Marne) pour prendre part à une des étapes d’un Championnat régional. Huit jours plus tard, quatorze joueur·ses de l’Usma (Union sportive multisection audonienne) étaient à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) pour participer à un tournoi organisé par leur club. Et le 21 du même mois, le début d’un autre Championnat régional a eu lieu à Fontenay-sous-Bois (encore dans le Val-de-Marne) et réuni des amateurs et amatrices de ce « noble jeu ».


Bref, vous l’aurez remarqué, ça bouge pas mal au niveau des échecs dans la région francilienne ! Pourtant, la discipline, présente à la Fédération depuis ses débuts, a vécu quelques moments compliqués ces dernières saisons… « Au début des années 2010, nous étions environ 200 pratiquants FSGT dans toute la France », indique Vincent Serisier, un des responsables de la Commission fédérale de l’activité et de la Celif (Commission échecs Île-de-France).

« Mais aujourd’hui, nous recensons seulement un peu moins d’une centaine de licenciés. Et uniquement autour de Paris. »

Les raisons de cette baisse des effectifs sont diverses. « Parfois, ce sont des structures qui étaient également à la FFE [Fédération française des échecs] qui n’ont pas souhaité continuer à avoir une double-affiliation », précise Vincent.

« Mais le problème est souvent venu de clubs n’ayant pas réussi à remplacer leurs animateurs à cause d’un public vieillissant et de la crise du bénévolat qui touche le monde associatif. Sans évidemment oublier la pandémie de Covid-19 qui a fait tant de mal aux activités physiques et sportives dans la Fédération et ailleurs… »

Du mouvement…

En difficulté, les échecs FSGT de la région parisienne n’ont pourtant pas voulu lâcher le morceau ! La Celif a par exemple tenu à maintenir son Championnat adultes du vendredi soir. « Il s’agit d’un Championnat par équipes », détaille Vincent Serisier.

« Cinq associations sont engagées dedans et ces dernières s’affrontent lors de plusieurs soirées dans l’année. »

Cette saison, la Commission Île-de-France a aussi lancé une autre compétition régionale par équipes qui se déroule, elle, le samedi après-midi pour faciliter la venue des plus jeunes. Trois clubs y sont inscrits.


Des épreuves individuelles sont programmées fin 2023 à l’instar du Championnat du Comité du Val-de-Marne (ouverts aux Comités limitrophes) qui se déroule sur plusieurs dimanches, ainsi que le traditionnel Fédéral qui est donc géré par des Francilien·nes. Les organisateurs ont d’ailleurs revu sa formule et des parties rapides (de 20 minutes) sont désormais mélangées aux parties longues afin que l’événement soit plus accessible aux débutant·es.


En outre, on observe de belles dynamiques locales comme dans la section échecs de l’USF (Union sportive fontenaysienne) du côté de Fontenay-sous-Bois. « Ici, on essaye de faire un tournoi à destination des enfants une fois par mois », assure Nicolas Noblecourt, animateur de la structure.

« Les jeunes réalisent pas moins de sept parties de quinze minutes et c’est une compétition vraiment " cool ". C’est-à-dire que c’est sérieux, mais qu’ils ont le droit de parler et de rigoler et qu’ils ne perdent pas automatiquement s’ils font un coup interdit. »

« L’objectif est double : leur faire passer un bon moment dans une ambiance décontractée et propre aux échecs FSGT tout en progressant en douceur », poursuit-il.

« C’est pourquoi je pense que nous sommes vraiment complémentaires, et non en compétition, avec la FFE. En prenant part à ce genre de manifestation, un enfant pourra se préparer du mieux possible avant de tenter sa chance avec la Fédération française s’il le souhaite. »

À Saint-Ouen, la section échecs de l’Usma a, elle, créé une compet’ « familles » et met en place des réductions pour les parents de bambin·es déjà adhérent·es. « Le but est de créer une pratique familiale », explique Carmelo Curcio, son responsable.

« Une pratique familiale est intéressante parce qu’elle incite à persévérer dans la pratique. Le jeune a un partenaire avec lequel il peut effectivement continuer à jouer de retour à domicile et est encore plus susceptible d’accrocher. »

Tout comme son parent !


« Alors que les associations d’échecs comptent essentiellement des enfants dans leurs rangs, nous possédons environ 40 % d’adultes grâce à ces initiatives », ajoute-t-il.

« Si tous les clubs de la Fédération proposant des échecs faisaient cela, je vous promets qu’ils doubleraient leurs effectifs en deux ans. »

… et des idées !

Les échecs FSGT de la région francilienne ont plein d’autres idées pour continuer à redynamiser la pratique. La première d’entre elles est soufflée par Jean-Philippe Ramos, un des membres de la Celif :

« On sait que les enfants constituent la majorité de nos joueurs et que leur présence est essentielle pour la progression de la discipline. Partant de ce constat, nous avons prévu de réserver une partie du prochain Fédéral aux plus jeunes, mais il serait aussi judicieux de créer un Championnat régional spécialement pour eux ! »

Celui qui est également un des responsables du Club d’échecs de Courtenay (situé dans le Loiret voisin et rattaché à la Commission Île-de-France) estime que la « Celif doit s’appuyer sur ce que peut fournir la Ligue IDF ou ses Comités départementaux au niveau matériel ou au niveau des forces humaines. On a déjà pas mal travaillé avec la Ligue, sur l’aspect trésorerie par exemple, mais on s’était un peu perdu de vue avec les Comités. Des contacts ont enfin été relancés et nous espérons que cela va bouger sur ce terrain dans les prochains mois. »


Pour Nicolas Noblecourt (de l’USF), il faudrait que les « clubs d’échecs de la Fédération interviennent dans les écoles primaires afin de se faire connaître par les élèves. C’est quelque chose que la FFE fait déjà et qui lui permet de séduire de très nombreux enfants. Si cela vaut le coup, il faut savoir que cela nécessite un investissement conséquent et parfois compliqué pour un bénévole puisque les interventions se réalisent évidemment sur le temps scolaire... »


Dernière idée : voir ce qu'il est possible de faire grâce à Internet. « Pendant les confinements instaurés en raison de la crise coronavirus, de nombreux pratiquants participaient à des parties connectées FSGT derrière leurs ordinateurs et cela avait permis de garder du lien avec eux », assure Vincent Serisier. Mais maintenant que l’épidémie est derrière nous, quelle importance donner aux échecs en ligne ?


Dans certaines associations, cette pratique sert toujours pour de petits tournois internes et des entraînements. Lors de chaque période de vacances scolaires, l’Union sportive multisection audonienne compense ainsi la fermeture de ses locaux par l’organisation de cours par Internet qui sont « très populaires », selon Carmelo Curcio. « Certaines personnes habitant en Bretagne ou en Gironde se licencient chez nous car ils savent qu’ils profiteront de ces sessions. »


Enfin, Internet pourrait aussi servir à « remplacer » certaines étapes des différents Championnats régionaux. « En effet, nous nous voyons régulièrement dans toute l’Île-de-France et cela occasionne des frais de transport assez importants à cause de l’augmentation du prix de l’essence », souligne Jean-Philippe Ramos.

« Mais cela ne sonnera évidemment pas la fin des rencontres physiques qui sont le cœur de notre activité favorite et cela ne se fera que si ça aide vraiment à poursuivre le développement des échecs FSGT dans la région. »

 

Au niveau fédéral : Communication et Capéchecs

Si les échecs FSGT ne sont présents qu’en Île-de-France à l’heure actuelle, la CFA (Commission fédérale de l’activité) espère toujours relancer l’activité dans d’autres Ligues ou Comités départementaux. Pour cela, elle va notamment miser sur une action de communication qui débutera en février. « Tout est parti d’une rencontre avec Ingrid Fichter, la Directrice technique nationale placée auprès de FSGT, qui nous a orientés vers Zineb Ajaraâm, la coordinatrice du Domaine communication de la Fédération », indique Vincent Serisier de la CFA. « Lors d’une réunion, cette dernière a proposé une campagne sur les réseaux sociaux. Une belle idée qui, je l’espère, nous permettra de séduire des joueurs sans fédération, mais aussi des licenciés de la FSGT qui pratiquent déjà une autre activité physique et sportive. » Enfin, en 2023, la Commission participera de nouveau à l’organisation de Capéchecs, un grand tournoi national et international qui se déroule dans l’Hérault. Comme chaque année, l’objectif sera de faire connaître les échecs de la Fédération et d’attirer de nouveaux·elles pratiquant·es.


 

bottom of page