Le tennis de table FSGT est en deuil. Un de ses responsables, Gilbert Elles, nous a quittés le 22 mars dernier, à l'âge de 67 ans. Celui qui était également coprésident du Comité du Bas-Rhin et un des coordonnateurs du Pacs a largement contribué, au cours de ses nombreuses décennies d’engagement au sein de la Fédération, à promouvoir les valeurs du sport populaire. Et y compris à l'international…
« On n'est pas en concurrence avec la FFTT [Fédération française de tennis de table], on propose autre chose. On offre l'occasion de faire de la compétition à des gens qui n'en auraient peut-être jamais fait. On organise des tableaux pour qu'ils jouent un maximum de matchs. On ne veut pas qu'ils fassent 1 000 bornes pour en disputer seulement deux. C'est une épreuve avant tout conviviale avec l'organisation d'une soirée festive qui est également un moment important. » Dans les colonnes de La Nouvelle République, Gilbert Elles, interrogé par ce journal à l’occasion des Championnats de France FSGT vétérans de « ping » 2016 qui se déroulaient à Parthenay (Deux-Sèvres), résumait avec brio la vision du sport de la Fédération. Sa vision du sport !
Qu’il est compliqué de raconter, en une seule page, la vie d’engagement de cet homme qui fut un des responsables de la CFA (Commission fédérale d’activité) tennis de table FSGT pendant plus de trente ans et qui nous a malheureusement quittés le 22 mars dernier à l’âge de 67 ans…
Au moment de son décès, Gilbert était toujours coprésident du Comité du Bas-Rhin, mais également un des coordonnateurs du Pôle des activités et culture sportive de la Fédération. Dans un communiqué diffusé le 24 mars, la DFC (Direction fédérale collégiale) de la FSGT a d’ailleurs tenu à souligner la place unique que celui qui a longtemps travaillé dans le domaine de l’imprimerie occupait et le sens profond de son investissement associatif :
« Gilbert était apprécié de toutes et tous, il a noué avec beaucoup d'entre nous des relations amicales et durables, sa bienveillance et sa gentillesse étaient au service de son engagement sans faille. »
La DFC a aussi indiqué que Gilbert Elles « rejetait de toutes ses forces, en cohérence avec les valeurs de notre Fédération, les idées de l'extrême droite ». Sa fille, Sandrine, confirme :
« Ce que je retiens de mon père reste sa culture humaniste. Dans les années 1980, il avait emmené des enfants défavorisés d’un quartier de Strasbourg jusqu’à des championnats nationaux. »
Une reconnaissance internationale
Organisée à Strasbourg moins de dix jours après le décès de Gilbert Elles, la dernière Assemblée générale de la Fédération a permis au Comité du Bas-Rhin, via la voix de Madeleine Gesualdi, sa coprésidente, et à la CFA tennis de table, représentée par Jean-Marie Leroy, de lui rendre un hommage poignant. Vice-président de la FSGT 67, Raymond Hanss garde un souvenir ému de son ami :
« C’était une personne conviviale, très disponible, droite dans ses engagements. Il apportait toujours de nouvelles idées pour développer le tennis de table à la Fédération et n’hésitait pas à se déplacer pour partager son expérience. »
L’investissement de Gilbert pour le sport populaire a évidemment débuté dans son Alsace natale. Après avoir découvert le ping-pong au sein d’une paroisse catholique, il deviendra membre de l’Union sportive ouvrière Strasbourg puis rejoindra la Société ouvrière de gymnastique et des sports-l’Avenir, également située dans la capitale de la région Grand Est, quelques années plus tard…
Père de famille (et même grand-père), Gilbert était également marié à Viviane et n’a pas manqué d’entraîner toute sa famille dans son aventure militante ! « Ma mère et moi avions fini par nous retrouver licenciées à la Fédération et j’ai même travaillé sur la formation et l’élaboration du Brevet fédéral au sein de la Commission fédérale », sourit sa fille.
Enfin, il faut noter que la reconnaissance de Gilbert Elles a rayonné au-delà de son heimat (« chez soi », en alsacien) et de nos frontières. En effet, ce dernier a dirigé, durant plus de vingt ans, la Commission technique tennis de table de la Confédération sportive internationale du travail. « Nous avons été profondément attristés d'apprendre le décès récent de notre ami », a d’ailleurs assuré Bruno Molea, le président de cette instance.
« J'ai appris à le connaître et à l'apprécier. Les nombreuses conversations avec lui resteront à jamais gravées dans nos mémoires. Ainsi que son travail dans notre organisation. »
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