« Le Festival de la petite enfance : un formidable labo »

Ayant encore connu un beau succès cette année, cet événement participe au développement des activités enfance à la FSGT... 

Organisé par le comité des Pyrénées-Atlantiques et l’association FEE (Famille, enfance, éducation), le dernier Festival de la petite enfance a attiré, du 9 au 12 octobre 2025, 7 000 participant·es. Deux membres de l’espace fédéral thématique enfance - Clémence Beaufrère, chargée de développement au sein du pôle des activités et culture sportive internationales, et Marius Hulot, chargé de développement au sein du comité Val-de-Marne - et Valéry Arramon, de la FSGT 64, font le bilan de cette 35e édition. 

Quelles étaient les nouveautés de ce Festival de la petite enfance ?

Clémence Beaufrère : Cette année, l’espace sport FSGT s’articulait autour d’une animation organisée sous la forme d’une ruche d’activités. L’idée était d’inviter les enfants à aider un berger à conduire ses moutons jusqu’au sommet du Pic du Midi d’Ossau en réalisant différentes missions.

Marius Hulot : À travers cet univers imaginaire, les enfants ont pu explorer et expérimenter diverses pratiques physiques et sportives.

CB : Une autre nouveauté résidait dans la mise en place d’un espace gymnique dédié à la motricité libre. 

Valéry Arramon : Enfin, les temps de formation mutuelle entre animateur·rices ont également constitué un point positif. La présence d’Éric Bernardin, militant de la grimpe FSGT, nous a permis de mieux exploiter notre petite structure d’escalade.

Que retenez-vous de cette édition ?

VA : Je dirais, pour commencer, que les moments conviviaux et culturels - conférences, repas partagés ou encore découvertes locales - ont contribué à renforcer la cohésion du groupe et l’enrichissement collectif.

CB : Je partage ce dernier point. Il faut insister sur la qualité des échanges, permettant de relier théories, pratiques et observations de terrain.

MH : Je mettrais également en avant le cadre de l’hippodrome de Pau, un lieu atypique. Couplé à une belle météo, il a offert un joli décor pour illustrer l’importance du mouvement et du jeu libre dans le développement de l’enfant.

VA : J’ajouterais enfin le rôle fondamental de l’ancrage associatif local, avec l’implication d’une équipe de bénévoles, notamment ceux de l’Association parentale nautique et d’éveil de l’enfant et de FEE, chevilles ouvrières du festival.

Pourquoi la FSGT s'investit dans cet événement ?

CB : Participer au festival, c’est favoriser la rencontre entre comités et clubs de toute la France, mutualiser les savoirs et savoir-faire, et impulser des dynamiques autour des activités enfance, petite enfance et parents-enfants. Cette présence permet de rendre visible la FSGT auprès d’un large public et de professionnel·les.

MH : Pour les membres de la fédération investis dans ces thématiques, le festival constitue en effet un temps fort de réflexions et d’échanges sur le développement des activités. On y privilégie une approche pédagogique adaptée aux 0-6 ans et pensée pour évoluer au rythme des nouvelles générations de parents et des transformations des pratiques éducatives.

VA : Le festival constitue, de fait, un formidable laboratoire pour expérimenter.

Comment voyez-vous la suite ?

CB : Plusieurs pistes de travail ont émergé. Par exemple la création d’outils communs (kits d’animation et supports pédagogiques). Et, à plus long terme, continuer de faire vivre un projet national autour des activités de la petite enfance à la FSGT, en s’appuyant sur le festival de Pau comme référence.

MH : Nous avons aussi évoqué la possibilité de valoriser le contenu de cette manifestation en y proposant une session de brevet fédéral multi-activités - option petite enfance. Le festival pourrait enfin être « modélisé » afin de se décliner sur d’autres régions, notamment en Île-de-France, où l’activité petite enfance FSGT se développe fortement.