Publiée sur le site La Tribune, une « lettre ouverte à la communauté éducative » exprimant « respect et reconnaissance » envers Amélie Oudéa-Castéra a semé le trouble au sein du monde sportif et politique.
Notamment car certains signataires, en plus des présidents de fédérations sportives, pour certains mis en cause par la récente Commission d'enquête parlementaire sur les dysfonctionnements dans les fédérations, sont des Directeur·rices techniques nationaux·les placé·es par l'Etat. Or, ils/elles appartiennent à l’administration que dirige la ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques… Fabienne Bourdais, numéro deux du ministère, les a donc rappelé·es à leur devoir de réserve, mais sans sanction.
Lors de vœux exprimés devant le Comité national olympique et sportif français le 30 janvier, Amélie Oudéa-Castéra a affirmé être « le symbole d’une caste privilégiée à combattre, à abattre ». En profitant pour, de nouveau, attaquer le rapport de la Commission parlementaire qu’elle juge « biaisée », la ministre a été largement applaudie par les présent·es.
Le même jour, la députée Sabrina Sebaihi (Europe Écologie les Verts), rapporteure de la Commission a, pour sa part, dénoncé un « discours (…) lamentable » dans Le Monde.
« Et elle aurait pu avoir un mot pour les victimes qui ont été auditionnées dans le cadre de la Commission d’enquête, ce qu’elle n’a pas fait. »
Ce n’est d’ailleurs clairement pas l’ambiance générale dans le monde sportif…
Sur Franceinfo, David Lappartient, président du CNOSF a, en effet, regretté que « des bénévoles se sont sentis attaqués et hésitent aujourd’hui à accueillir des jeunes filles dans des clubs parce qu’ils ont peur d’être attaqués pour des comportements qui pourraient être jugés inappropriés. » Tout est donc la faute des victimes qui osent parler… No comment.
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