«Le volley FSGT est sur une superbe dynamique»
- Antoine Aubry

- il y a 7 jours
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Dernière mise à jour : il y a 5 jours
Coordinateur de la CFA volley-ball, Thierry de Lonchamp explique pourquoi cette activité se porte si bien à la fédération.

Pouvez-vous nous présenter le volley FSGT ?
À la fin de la saison dernière, la CFA (commission fédérale d’activité) volley-ball recensait 15 771 pratiquantes et pratiquants dans la fédération. Les féminines représentent 34 % des joueur·ses et les jeunes un peu plus de 10 %. Nos 450 clubs sont répartis dans 23 comités départementaux qui organisent leurs propres compétitions : des championnats masculins (avec mixité possible) en 6x6, 4x4 ou 3x3, des championnats féminins et des championnats 100% mixtes. Trois épreuves nationales sont proposées par la CFA tous les ans, et le fédéral 6x6 est sans aucun doute le plus populaire. En 2024/2025, 150 équipes (97 masculines-mixtes et 53 féminines) y ont pris part. Tous les clubs engagés participent à deux tours de brassage organisés partout en France, et un tiers d’entre eux se qualifient pour les finales. Nous essayons toujours de regrouper ces finales dans un même lieu pour réaliser une grande fête du volley-ball FSGT. En parallèle, un fédéral 4x4 est aussi organisé et réunit entre 50 et 60 équipes. Enfin, la CFA vient de lancer une Coupe de France pour ses jeunes volleyeuses et volleyeurs. Différentes catégories d’âge, de la mixité et des règles spécifiques sont mises en place, et les deux premières éditions ont été très réussies. Le volley-ball FSGT prend évidemment part aux Jeux sportifs mondiaux de la Confédération sportive internationale travailliste et amateur et s’appuie de plus en plus sur la formation. Plusieurs brevets fédéraux d’animation sont réalisés dans les comités chaque saison, ce qui contribue fortement au développement de l’activité au niveau local. Et en ce qui concerne la vie institutionnelle FSGT, il nous paraît important d’être présent aux AG de la fédération ou aux assemblées fédérales des activités. Temps forts et formateurs pour nous, ils permettent aussi de réaliser de belles rencontres et de croiser des expériences sportives et associatives.
Le volley FSGT semble être sur une superbe dynamique. Quelles en sont les raisons ?
Effectivement, si nous avons dépassé la barre des 15 000 volleyeuses et volleyeurs la saison dernière, nous n’en comptions « que » 10 000 en 2014. Ce résultat est multifactoriel, et il y a tout d’abord des facteurs exogènes. Nous pensons par exemple à l’appétence des Françaises et Français pour le sport depuis la fin de la crise sanitaire et à la médiatisation importante du volley-ball après les récents titres olympiques de l’équipe de France masculine. Il y a d’ailleurs également eu un effet JOP 2024, avec un afflux de joueuses et joueurs dans les clubs, mais celui-ci a été freiné par le manque d’installations. Dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, l’héritage des Jeux olympiques de Paris n’aura été qu’une illusion… À côté de cela, il y a des facteurs spécifiques à la FSGT qui nous permettent de fidéliser nos pratiquantes et pratiquants, pas moins de 75 % d’entre elles/eux renouvelant leur licence d’une saison à l’autre. Parmi ces facteurs nous trouvons des formes de pratiques diversifiées, adaptées, peu contraignantes et populaires, des épreuves de qualité et ouvertes au plus grand nombre et un état d’esprit où la convivialité est mise en avant. Enfin le volley-ball jeunes FSGT s’est considérablement développé et des compétitions locales sont désormais organisées en Occitanie et en Île-de-France.
Cette dynamique est le fruit du travail conjoint des clubs, des comités et de la CFA, et nous pouvons toutes et tous en être très fier·ères.
Est-ce que la dynamique du volley FSGT est aussi visible au niveau des épreuves fédérales ?
L’évolution est même légèrement accentuée. En effet, le nombre d’équipes inscrites dans le championnat de France FSGT 6x6 est passé de 44 en 2000 à 150 aujourd’hui. Ce qui correspond à une augmentation de +241 % ! Quant au nombre d’équipes féminines, il est passé de onze à plus de cinquante en 25 ans. Tous ces chiffres - et le turn-over limité des équipes, 85 % des clubs engagés se réinscrivant chaque année - sont un grand motif de satisfaction pour la CFA et montre à quel point cette épreuve attire les joueuses et joueurs. Mais nous sommes en quelque sorte victime de ce succès, et il devient de plus en plus difficile de préparer ce championnat. Par conséquent, la CFA a décidé de limiter le nombre d’équipes participantes à partir de cette saison. Le problème est le même en ce qui concerne le fédéral 4x4. Le nombre croissant des inscriptions nécessite de plus en plus de gymnases pour permettre aux équipes de disputer un nombre suffisant de matchs dans de bonnes conditions, et il est donc de plus en plus difficile de trouver un club organisateur.
Quels axes le volley FSGT doit encore travailler pour progresser ?
Nous identifions déjà les suivants : améliorer notre capacité à trouver des organisatrices et organisateurs pour nos grands événements, pérenniser le développement de l’activité jeunes, diversifier notre communication et augmenter le nombre de formateur·rices fédéraux·les. En ce qui concerne la CFA, nous aimerions l’étoffer, la féminiser, la rajeunir et faire en sorte que l’ensemble des régions où le volley FSGT est organisé y soient représentées. Notre philosophie est que rien n’est jamais acquis et qu’il faut en permanence se remettre en question. C’est comme cela que nous continuerons à progresser et réussirons à atteindre les 20 000 pratiquantes et pratiquants…
Le volley haut-garonnais, un élève modèle…
Parmi les 23 comités départementaux de la fédération proposant du volley-ball, un seul possède plus de 2 000 pratiquantes et pratiquantes : celui de Haute-Garonne. « 2 679 exactement », souligne Elyane Rodier, responsable de la commission volley au sein de la FSGT 31. « Ils sont répartis dans 56 clubs, dont seize d’entreprises, et peuvent prendre part à différents championnats de 6x6 ou de 4x4. » En 2008/2009, le comité de Haute-Garonne possédait « seulement » 1 500 joueuses et joueurs. Alors comment expliquer cette hausse spectaculaire ? « Elle est notamment due à la dynamique lancée au niveau des jeunes par plusieurs clubs du comité », répond Yannick Le Meur, président de l’un de ces derniers (Volley-ball Cornebarrieu association). « Aujourd’hui, plus de 400 enfants et adolescents s’affrontent chaque semaine dans nos compétitions. » Autre source de développement pour le volley haut-garonnais : la pratique mixte. « Lors des matchs, les équipes qui prennent part à nos championnats mixtes doivent avoir autant de femmes que d’hommes sur le terrain », précise Elyane Rodier. « C’est une autre façon de jouer, mais celle-ci attire beaucoup de volleyeuses qui veulent se confronter aux garçons. Malgré nos difficultés pour trouver des installations, le nombre d’équipes mixtes est passé de 61 à 101 en seize ans… »







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