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Montagne-escalade | Trois rassemblements estivaux

Traditionnellement, la période estivale coïncide avec l’organisation de rassemblements de montagne-escalade FSGT. Et cette saison n’a évidemment pas dérogé à la règle ! En appui sur la dynamique des diverses activités concernées, notamment l’escalade, et des Comités départementaux impliqués, les rassemblements de Freissinières et de Castet et le Camp alpi se sont déroulés en juillet et en août. Toutes populaires, ces trois approches différentes de la montagne illustrent la vitalité et l’originalité de la Fédération en la matière.

Cette année, le Camp alpi de la FSGT a fait étape en Suisse... © Pierre Laurent

Freissinières : une valeur sûre

Cette année, le rassemblement FSGT de Freissinières (Hautes-Alpes) a eu lieu du vendredi 8 juillet au dimanche 7 août. Organisé au camping des Allouviers, il a connu un beau succès puisque pas moins de 250 amateurs et amatrices d’activités de montagne issu·es de six régions différentes (Occitanie, Grand Est, Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Auvergne-Rhône-Alpes et Île-de-France, cette dernière fournissant le gros des troupes) se sont succédé·es tout au long du séjour. Si les pratiquant·es de la Fédération représentaient évidemment la quasi-totalité des effectifs, on notait la présence de plusieurs non-licencié·es (ce rassemblement étant ouvert à tou·tes) et même de quelques Belges !


Membre de la Commission fédérale de montagne-escalade (CFME), Yves Renoux estime que « la dimension fédérale de ce rassemblement progresse, ainsi que l’implantation d’actions de formations diplômantes et de réunions de la Commission ». Ce bilan globalement positif sur le versant organisationnel ne doit pas conduire à occulter la principale qualité de cet événement, sa « convivialité autogestionnaire » et en particulier « la réussite des Assemblées générales de camps ou encore les offres de repas collectifs partagés ».


En ce qui concerne les activités physiques et sportives, « le niveau d'autonomie progresse en escalade avec la pratique de grandes voies qui se démocratise et qui se féminise », précise Yves Renoux.

« Il faut aussi remarquer la montée en puissance du canyoning. »

On soulignera enfin la régularité des actions de solidarité pour les réfugié·es avec les militant·es des environs et l’ouverture du rassemblement vers le mouvement associatif alternatif. Pour consolider l’héritage de cette édition 2022, ses participant·es se sont notamment demandé·es comment ils/elles pourraient « soutenir la création d'un club local dans le Briançonnais ». Affaire à suivre…


Castet : Réfugiés et enfants à l’honneur

Le rassemblement FSGT omnisport de Castet (Pyrénées-Atlantique) s’est, pour sa part, tenu lors de la dernière semaine de juillet et la première d’août. Cette édition, qui a réuni près de 90 personnes au total, se découpait en deux périodes distinctes. La première était ouverte aux adultes et à de jeunes réfugiés avec lesquels le Comité FSGT local travaille toute l’année sur la dimension sportive. « Plus d’une vingtaine de mineurs migrants sont venus participer au rassemblement sur des séjours de trois jours et deux nuits », raconte Valéry Arramon de la FSGT 64.

« Ils ont pu s’adonner à la randonnée, à la baignade dans la rivière et bien sûr au football. »

Ces mineurs étaient encadrés par deux autres réfugiés, et il faut aussi citer la présence d’une dizaine de bénévoles de l’association Humanité solidaire et l’aide de la Caisse centrale d'activités sociales d’EDF pour le prêt d’un camion.


« La seconde semaine était, quant à elle, centrée sur l’enfance », enchaîne de son côté Fabrice Duffault de la Commission fédérale de montagne-escalade. Principalement venues de Pau et de la région parisienne, les seize familles présentes ont pu réaliser des « activités adaptées aux enfants, comme le baby canyoning ou même l’escalade, mais également la lecture du ciel étoilé et un grand nombre de jeux omnisport, des ateliers de motricité ou encore des initiations au cirque... » Si « cette seconde semaine fonctionne toujours parfaitement grâce à l’implication des familles, la première, en dehors des jeunes réfugiés, peine à attirer les adultes », regrette toutefois Fabrice.


Camp Alpi : détour en Suisse

Il faut enfin signaler l’organisation du traditionnel Camp alpi FSGT du 9 au 20 juillet. Un camp qui a, cette fois, franchi la frontière suisse pour venir s’installer dans le superbe village d’Arolla à 1700 mètres d’altitude. En tout, une soixantaine de féru·es d’alpinisme (dont un gros tiers de féminines) de la région parisienne, de l’Isère et des Bouches-du-Rhône se sont retrouvé·es pour affronter les pics alpins. Regroupant aussi bien des débutant·es que des alpinistes autonomes ou des encadrant·es, ce rassemblement est toujours l’occasion pour ces dernier·ères de transmettre et de partager leurs savoirs et leurs connaissances. « Les plus chanceux ont pu réaliser cinq courses », signale Rémi Cappeau de la CFME.

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