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DFC I « Notre action comprendra plusieurs axes structurants »

Dernière mise à jour : 26 avr.

Antonio Fonseca, Céline Machado et Thomas Valle sont respectivement devenu·es les nouveaux·elles responsables légaux·ales et le nouveau coordonnateur général de la FSGT. Ils/elles nous expliquent quelles vont être les priorités de la DFC élue lors de la dernière assemblée générale de la fédération.

La nouvelle DFC de la FSGT a été élue lors de la dernière AG, organisé début avril à Paris. © FSGT

Lors de sa dernière assemblée générale, la FSGT s’est dotée d’une nouvelle direction fédérale collégiale (DFC). Comment s’est-elle constituée ?

 

Céline Machado : En conformité avec la loi « sport » du 2 mars 2022, qui stipule des quotas de parité dans les organes de gouvernance sportive, la DFC, forte de 17 membres, présente une composition équilibrée entre hommes et femmes. Cependant, la nouvelle équipe se devait également de répondre à un ensemble complexe d’exigences et de critères définis comme prioritaires par la fédération. Au-delà de la simple parité de genre, elle se veut représentative de la diversité et de la pluralité de la FSGT. Cela inclut un équilibre entre les représentant·es bénévoles des commissions fédérales d’activités, les responsables des structures déconcentrées départementales comme régionales et les salarié·es du siège fédéral. Sans oublier la juste représentation des différentes générations de militant·es, alliant expérience et idées novatrices.

 

En quoi le mode de gouvernance de la FSGT diffère-t-il des modes de gouvernances des autres fédérations ?

 

Thomas Valle : Avec ses deux coreprésentant·es légaux·les, la fédération est, en quelque sorte, un ovni dans le mouvement sportif. Tout d’abord, le terme de « responsable légal·e » a été préféré à celui de « président·e » dans les statuts de la FSGT pour mettre en avant la notion de responsabilité, et non celle de hiérarchie. D’autre part, il y a cette gouvernance partagée, cette collégialité, qui nous parait essentielle, encore plus dans le monde associatif. Là où une présidence unique présente le risque d’une concentration de tous les pouvoirs en une seule personne, une coresponsabilité garantit, selon nous, un équilibre et la force de l’intelligence collective dans le pilotage de la fédération. Cette dernière a d’ailleurs inscrit dans ses statuts que la coresponsabilité légale devait être assurée par un homme et une femme, faisant de la FSGT une des trop rares fédérations copilotée et coreprésentée par une femme.

 

Quelles sont les priorités de la DFC pour la prochaine mandature ?

 

Antonio Fonseca : Historiquement, la FSGT s’est donnée comme objectif la formation de sportifs et sportives responsables, épanoui·es et impliqué·es dans une vie associative émancipatrice et au service d’une République laïque et démocratique. C’est avec ce cadre de référence que les directions successives de la fédération ont agi, et la nouvelle DFC entend faire de même. Le projet sportif et associatif fédéral, qui guidera notre action, comprend trois axes structurants : la formation initiale et continue de ses animateur·rices et de ses responsables associatif·ves, la recherche constante de l’innovation dans les formes et les contenus des pratiques et la volonté d’avoir un maillage territorial le plus étendu et structuré possible. En outre, nous sommes en plein dans les 90 ans de la FSGT, et bon nombre d’initiatives locales mises en œuvre par nos structures territoriales et nos clubs viennent enrichir le projet fédéral. Enfin, les Assises nationales et internationales du sport populaire, prévues en mai 2025, seront un des temps forts des 90 ans et apporteront bon nombre d’idées et de projets d’actions que cette nouvelle équipe de direction aura à cœur de mettre œuvre.

 

La féminisation des pratiques et des instances dirigeantes est une des priorités de la FSGT. Comment cet axe s’incarne-t-il concrètement ?

 

Céline Machado : La fédération n’a pas attendu la loi « sport » du 2 mars 2022. Elle affiche un engagement résolu en faveur de la féminisation des pratiques et de ses instances dirigeantes, locales comme nationales, depuis plusieurs mandatures. Lors de la dernière assemblée générale, plusieurs axes prioritaires ont été (ré)affirmés : permettre l’accès au public féminin à l’ensemble des activités physiques et sportives, tant dans leurs contenus que dans leurs formats de pratique, mettre en place des formations pour aider les femmes à rejoindre les instances dirigeantes, sensibiliser l’ensemble des publics pour combattre les stéréotypes de genre, adopter une charte de l’égalité homme-femme et développer un réseau de partenaires engagés dans cette démarche. La féminisation des pratiques et des instances dirigeantes FSGT doit servir à combattre le modèle patriarcal proposé comme unique modèle. Et, à terme, permettre l’émancipation naturelle et non revendicative de la femme dans le mouvement sportif !

 

Ces dernières années, la FSGT a effectué un important travail au sein du CNOSF, ainsi qu’avec de nombreuses fédérations sportives. Comment envisagez-vous les relations avec les partenaires extérieurs ?

 

Antonio Fonseca : La FSGT œuvre depuis longtemps pour que le mouvement sportif fédéral soit le plus uni possible, au-delà des différences et des missions propres à chaque fédération. C’est notamment avec ce cadre de référence unitaire que la FSGT s’est impliquée dans la création du Comité national olympique et sportif français, qui résulte de la fusion, en 1972, du Comité national des sports et du Comité national olympique. Cette implication s’est aussi concrétisée par l’élection d’Emmanuelle Bonnet Oulaldj, la coreprésentante légale lors de la précédente mandature, au conseil d’administration du CNOSF en 2017, par ses candidatures à la présidence du Comité en 2021 et en 2023 ou encore par la participation d’un certain nombre de membres de la fédération à différentes commissions du CNOSF ces dernières années. La FSGT s’est toujours fortement impliquée auprès des autres fédérations affinitaires, multisports, scolaires et universitaires et elle est également présente au sein de Comité paralympique et sportif français (CPSF). Violaine Litzler, actuelle trésorière de la FSGT, est même administratrice du CPSF. Bien entendu, la nouvelle équipe entend prolonger cette dynamique. Une nouvelle candidature de la fédération pour la prochaine mandature du CNOSF est envisageable. La FSGT poursuivra aussi ses contacts et ses coopérations avec des structures du mouvement associatif d’éducation populaire et cherchera à approfondir ses relations avec des associations de promotion et de défense des libertés publiques et associatives.


Propos recueillis par Thomas Fontenelle


 

Une belle AG 2024…

 

Organisée à Paris les 5, 6 et 7 avril, l’assemblée générale 2024 de la FSGT n’a pas servi qu’à élire une nouvelle direction fédérale collégiale ! En effet, les 200 personnes ayant participé à cette AG ont également pu assister à des interventions de Lily Rogier (présidente de l’Association nationale des étudiants en sciences et techniques des activités physiques et sportives), de Béatrice Barbusse (sociologue et vice-présidente de la Fédération française de handball), d’Ayodele Ikuesan (adjointe au maire du 18e arrondissement de la capitale et athlète de haut niveau), de Clothilde Sauvages (journaliste) et de Monique Pinçon-Charlot (sociologue) lors d’une table ronde sur le « sport de demain pour les jeunes d’aujourd’hui », travaillé sur de nombreuses thématiques et évoqué les 90 ans de la fédération et les futures Assises nationales et internationales du sport populaire. « Anwar Abu Eisheh, ancien ministre de la culture palestinien, était sur place pour rappeler l’engagement de la FSGT pour la paix et l’assemblée générale a aussi été l’occasion de nous replonger dans l’histoire avec la pièce de théâtre Les stades de l’utopie », indique Thomas Valle, le nouveau coordonnateur général de la fédération. « De l’avis de tous, cette AG a été une très belle réussite. Il convient de remercier toute l’équipe qui a pris part à son organisation, notamment le comité de Paris. »

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